De Richarville à Bordeaux


Comme il le dit lui-même, la dernière des trois étapes , tronquée et inachevée, du périple du VCG en direction de Stella Plage, avait laissé Gérard, notre routier gourmand de kilomètres, sur sa faim …

Et donc pour assouvir celle-ci , pour un bon moment, quoi de mieux et de plus ambitieux que de se lancer sur une sortie solo de plus de 500 kilomètres en direction du sud-ouest ?

Comme Christophe Colomb qui à peine débarqué dans le nouveau monde a fait brulé ses bateaux pour être sur de ne pas voir ses équipages repartir, Gérard , a profité d’une fenêtre météo favorable (phénomène rarissime que les « bientôt moins de 20 ans  » auront oublié), pour acheter son billet de train retour (Bordeaux/Massy) daté et ainsi ne plus avoir le choix de réfléchir et donc devoir s’élancer.

Et donc le 11 juin à 4h30, lourdement chargé d’un sac à dos où le nécessaire vital des 48 prochaines heures était casé, par une température suffocante de 5 degrés au dessus de « j’ai froid partout » mais 15 degrés sous les fameuses normales saisonnières , vêtu en mode « fin novembre, premières gelées », il enfourche son vélo pour un départ de Richarville en direction du sud.

Après avoir dit au revoir à l’Essonne et posé ses roues sur les routes de la Beauce, le parcours jusqu’à la belle capitale de la Gasconnie va être rythmé par les traversées de fleuves et rivières.

La première sera la Loire, qu’il rencontrera à Blois, après avoir vu Janville et Patais puis le Cher avant d’arriver sur Loches au kilomètre 192 à 13 heures.

Mais la gentille descente qu’il suivait depuis le départ est terminée et les bosses et autres joyeusetés contrariantes s’empilent déjà (Le Grand Pressigny, Chauvigny) depuis le kilomètre 130 !

Aussi après avoir roulé 330 kilomètres et franchi plus de 2000 mètres de dénivelé, c’est l’heure de reposer l’organisme à Charroux (non loin de Ruffec) en chambre d’hôte.

Le lendemain, après une courte nuit mais cependant une grasse matinée poussée indécemment jusqu’à 5h30 du matin, lever sportif pour un départ avec au moins 3 gros degrés de plus que la veille au frigomètre.

Direction Nanteuil, Barbezieux, et tout un chapelet de bourgades en « AC », tels que Reignac, Chantignac, Jaipluriendanl’sac et enfin St André de Cubzac.

Mais là, presque arrivé, après avoir franchi la Dordogne, traversé l’Entre-deux-mers puis la Garonne, c’est le brutal retour à la civilisation avec l’entrée en territoire hostile : LA VILLE , domaine de prédilection des voitures sauvages ayant abandonné l’utilisation des clignotants, des feux mesquins attendant votre arrivée pour passer au rouge ou des travaux avec chaussée défoncée et autres marteaux piqueurs bruiteurs rageurs.

Sorti sans encombres de ce passage difficile, fatigué, mais heureux et satisfait du chemin parcouru sous une météo pas toujours favorable ,sans pluie, avec un vent léger et parfois aidant, notre cycliste de collègue arrive enfin à la gare St Jean.

516 kilomètres de roulés avec 3851 mètres de dénivelé positif pour aller chercher son train !!

Bravo à lui, d’autant plus qu’il doit connaitre la route par cœur, c’était son quatrième Bordeaux Paris !!

Retrouvez ICI la trace suivie.

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