L’Etape du Tour by le VCG


Le 20 juillet 2025, 16000 cyclos se sont alignés au départ de la cyclo sportive « L’Etape du Tour ».

Au fil du temps, cette épreuve s’est imposée comme la référence des cyclo-sportives d’Europe, car elle se déroule sur une route entièrement privatisée pour l’occasion et elle se tient généralement dans des régions montagneuses, traversant des paysages magnifiques.

Le tracé 2025, reliant Alberville à La Plagne est rigoureusement identique que celui que les pros du Tour de France emprunteront quelques jours plus tard. (A noter d’ailleurs, que l’étape des pros du 25 juillet sera amputée de plus de 35 km).

Ce tracé est très dur et très exigeant physiquement car il comporte 5 ascensions , mythiques pour tous cyclistes.

-Deux classées en « 2éme catégorie » (la Côte d’Héry sur Ugine : 1004 m, et le Cormet de Roseland : 1968 m)

-Une classée en « 1ére catégorie » (le Col des Saisies :1650 m)

-Et enfin deux en « Hors catégorie » (le difficile Col du Pré : 1748 m et la montée spectaculaire vers La Plagne : 2052 m).

Aucun temps mort et pas de routes de plaines sur ce parcours de 131 km ,d’un dénivelé positif total de 4500 m et seuls, ceux qui ont une excellente condition physique et une bonne préparation pourront se vanter d’être « Finishers ».

Il y aura 13633 finishers sur les 16000 partants, ce qui témoigne du haut niveau des participants.

Et parmi ces 13633, il y en a trois qui méritent plus particulièrement notre attention car nous les connaissons bien.

En effet Fabrice, Sébastien et Yannick de notre club de vélo préféré ont réussi à boucler le tracé dans les délais imposés (il y a une voiture balai) et tous trois ont un profil de participant qui est atypique.

Fabrice ne savait pas quelques jours auparavant qu’il ferait cette course…

En effet, il doit son inscription à sa femme qui lui a offert cette belle journée pour ses 50 ans et ça n’a pas du tout été un cadeau empoisonné, car en plus de la belle partie de manivelles dans une région magnifique, Madame avait aussi commandé une météo idéale !

Yannick, de son côté, n’avait pas non plus prévu de s’inscrire à cette épreuve, mais il a pu profiter du dossard d’un ami, inscrit, mais qui s’est trouvé dans l’impossibilité de participer.

Malgré son profil de coureur à pied, il a pu trouver le temps pour se préparer en avalant kilomètres et dénivelé.

Quant à Sébastien, il a pu concilier le plaisir de rouler en montagne et le soutien d’une noble  cause.

En effet, il a couru sous les couleurs du maillot solidaire  de l’association « Mécénat Chirurgie  Cardiaque ».

Il lui avait donc fallu, pour obtenir un dossard, collecter dans son entourage la somme de 800€ minimum.

Cette somme, reversée intégralement à l’association, servira  à soigner des enfants  du monde malades du cœur.

L’édition 2025 de l’étape du Tour, comportait 360 dossards solidaires qui ont permis de soigner et de sauver 21 enfants.

Maintenant que le décor est posé, il faut rouler….

Et donc, Fabrice, avec déjà quelques cyclo-sportives à son palmarès, Yannick avec sa condition physique de runner et Sébastien, qui n’avait jamais roulé en montagne jusqu’à une semaine avant le départ, mais qui depuis 8 jours empilait les cols, ont donc commencé cette journée dès 4h30 pour pouvoir être présent dans un des multiples sas de départ à Alberville.

Tous trois ont le même objectif : finir et finir dans les temps.

Ils ne sont pas réunis dans le même sas, mais Sébastien et Fabrice ont eu le temps de discuter rapidement avant le départ.

Ensuite chacun a roulé à son rythme.

Dès le début Fabrice juge l’allure rapide (32 km/h), le relief des 10 premiers kilomètres est peu exigeant, et Sébastien sait qu’il est important de prendre et garder son rythme.

Yannick, coureur à pied habituellement, mais cycliste aujourd’hui, n’a pas un objectif de chrono mais uniquement celui de terminer.

Les deux premières difficultés sont « absorbées » en moins de 3 heures par nos amis, car ils arrivent en haut du col des Saisies (km 40) dans des temps de 2h35 pour le plus rapide à 2h49 pour le plus gestionnaire.

S’ensuit une longue descente qui les amène au pied du difficile col du Pré où les attend un ravito.

Dans ce col (12.6 km à 7.7% de moyenne), il faut gérer son effort et ne pas se mettre dans le rouge, la montée est longue et les pourcentages redoutables.

Yannick sera le plus rapide (1h30 d’effort), Sébastien et Fabrice se tiennent avec des temps de 1h45 et 1h50 d’ascension.

Pas le temps de se reposer, dès le sommet on attaque  une courte descente puis il faut gravir le Cormet de Roseland où on pourra « se refaire un peu la cerise » au ravito.

Ensuite la longue descente de 30 km qui fait du bien mais qui demande de rester attentif.

Il y a du monde et les trajectoires de certains sont parfois déroutantes…

Et vient le moment d’attaquer la dernière difficulté, les organismes sont fatigués, déjà plus de 7 heures de selle et 113 km au compteur…

Il faut un gros mental pour surmonter sa fatigue et ses jambes douloureuses et se hisser au sommet de 2052 mètres au terme d’une grimpette de 19 kilomètres.

Avoir fait tous ces efforts et parcouru tout ce chemin interdit aux plus costauds dans leur tête de s’arrêter si près du but …

Mais quelle satisfaction d’avoir réussi, pour Yannick le runner, Fabrice qui ne s’en pensait pas capable et Sébastien pour une noble cause.

Bravo et respect aux nouveaux montagnards, plus habitués aux bosses de la vallée de Chevreuse qu’aux longs cols des Alpes !!

Le VCG a été brillamment représenté dans la belle région de Savoie.

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